jeudi 1 août 2013

Le double standard

Un journaliste d'affaires religieuses assez connu, Philippe Vaillancourt, nous écrit que les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) à Rio posent un problème moral en raison de leur empreinte écologique et des sommes dépensées par les diocèses, souvent à court d'argent, pour envoyer des jeunes à ce rassemblement.

C'est la première fois que j'entends quelqu'un critiquer un événement quelconque pour de telles raisons. Je n'ai jamais entendu personne critiquer pour ces raisons le concert de Rod Stewart à Rio en 1996 qui a attiré 4.2 millions de personnes, ou les 1.8 millions qui se sont déplacés pour l'inauguration de Barack Obama en 2009. 

Il y a donc un double standard. Ce qui va pour le monde ne va pas pour l'Église. Et je ne m'en plains pas! C'est tout à fait normal. C'est l'évangile qui a imposé ce double standard.

Sur la question de fond, à savoir s'il est immoral de tenir de tels rassemblements en raison de leur empreinte écologique, je peux certainement admettre que c'est une possibilité. Il y a des problèmes moraux à ne pas respecter l'environnement. 

Donc, si on admet l'immoralité de cette pratique (je ne suis pas tout à fait certain), on peut facilement concevoir que l'Église doive se poser des questions sur les JMJ.

Le double standard existe. Il est imposé d'une part par le monde, qui pointe l'Église du doigt à la moindre contradiction entre ce qu'elle dit et ce qu'elle fait. Mais surtout, il est imposé par l'évangile qui demande la perfection.

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