vendredi 16 août 2013

L'édifice de l'identité québécoise s'effondre

Voici un extrait d'un article publié aujourd'hui dans le Huffington Post: 
Ainsi, une «essence franco-catholique», et seulement celle-ci, caractériserait si bien la société québécoise que l'affaiblissement de l'un de ses piliers devrait entraîner le tout à sa perte. Il suffisait d'y penser. 
L'auteur, Michel Paillé, critique un article de Johanne Marcotte qui prétend que l'attitude des "têtes parlantes" du Québec moderne ressemble à celui du clergé qui a précipité la chute de la pratique de la foi catholique. Ainsi, on peut s'attendre, selon elle, à une chute du fait français.

Je ne sais pas si Mme Marcotte a raison, si les Québécois arrêteront de parler français, mais je veux souligner que l'abandon de la foi catholique a d'autres répercussions que nous vivons actuellement et des conséquences plus graves encore que l'abandon de la langue française.

Le catholicisme était jusqu'à récemment à ce point lié à notre identité collective qu'il influençait et continue d'influencer nos valeurs et notre façon de penser. Le catholicisme nous donnait une raison d'être et une mission en tant que nation. Nous savions d'où nous venions et où nous allions. Le catholicisme nous permettait de distinguer entre le bien et le mal, le beau et le laid, la vérité et le mensonge. Le christianisme, avec ses valeurs de sacrifice et de charité, faisait de nous un peuple solidaire et convaincu. C'est ce que j'appellerais la grandeur d'âme du peuple canadien-français.

Aujourd'hui, que reste-t-il de ces valeurs identitaires? Il en reste de moins en moins. Les nouvelles générations sont de plus en plus égoïstes et individualistes. Mais pire encore, elles n'ont aucun repère, aucun objectif concret dans la vie qui n'a plus aucun sens. Ils ne voient pas de raison d'avoir des enfants sinon pour meubler leur grosse maison, pourquoi on devrait se sacrifier pour notre prochain, pourquoi on devrait continuer de vivre même si on souffre. Les nouvelles générations, même si elles parlent français, ont perdu l'identité de notre peuple pendant que les artisans de la Révolution tranquille applaudissaient. Elles ne sont plus à la hauteur de la dignité de notre peuple. L'assimilation a déjà fait son travail, seulement on s'aperçoit que l'ennemi n'était pas tant les Anglais que les révolutionnaires français avec leurs valeurs anti-chrétiennes.

Que l'on soit croyant ou non, il est nécessaire de se réapproprier ces valeurs judéo-chrétiennes qui font partie de notre identité. Arrêtons cette folie de laïcité intolérante qui est pire encore pour notre identité nationale qu'une politique d'anglicisation, notamment par le fait que nous ne faisons plus assez d'enfants pour assurer notre pérennité. En reniant notre héritage religieux et en marginalisant le catholicisme, on nuit à nous-mêmes.

2 commentaires:

  1. Bizarre que plusieurs francophones qui pensent que l'anglais est la cause de la perte du français au Québec, disent qu'ils se sentent "assimilés".

    Pour moi, l'apprentissage de toute autre langue et culture que la mienne, est un "enrichissement".

    Mme Marcotte a raison, l'anglais est devenu le dèjà PÉCHÉ du catholicisme et un empêchement pour nos pauvres petits québecois de grandir. Pity!

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    1. Un enrichissement à condition de ne pas porter atteinte à la langue première, auquel cas il faut parler d'assimilation.

      Je ne crois pas qu'il soit réaliste de proscrire l'apprentissage de l'anglais, mais il faut rendre les Québécois fiers de leur identité pour qu'ils puissent apprendre l'anglais sans devenir des Anglais.

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